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Wu souligne que, ces derniers jours, le prix de l’or a suivi un schéma classique de « hausse puis correction » et déclare : « Les haussiers comme les baissiers ont été actifs sur les marchés », avant de poursuivre :

« D’un côté, l’incertitude croissante entourant les perspectives économiques des États-Unis et les doutes quant à l’indépendance de la Fed ont soutenu la demande pour les valeurs refuges ; de l’autre, la réouverture du gouvernement, certaines prises de bénéfices de la part des haussiers et le recul des anticipations d’assouplissement, alors que les signaux “faucons” en provenance des responsables de la Fed se poursuivent, ont limité l’élan haussier. »

Wu souligne que les marchés se concentreront vendredi sur les chiffres de l’emploi non agricole américain pour le mois de septembre et met en garde : « Les données pourraient être légèrement retardées en raison de la fermeture du gouvernement, mais elles peuvent néanmoins constituer un catalyseur important pour la volatilité à court terme. »

Sur le plan technique, Wu fait remarquer qu’après la forte hausse de la semaine dernière, l’or « cherche une direction » dans le sillage d’un repli brutal, et ajoute :

« Au début de la semaine dernière, le prix est resté au-dessus de 4 000 dollars, a franchi les niveaux de 4 100 et 4 200 dollars et a atteint un sommet intrajournalier à 4 245 dollars », explique-t-il. « Mais jeudi, le sentiment de marché a brusquement changé, l’or est passé sous les 4 100 dollars et a terminé la semaine à 4 085 dollars. »

Wu indique que le plus haut de la semaine dernière à 4 245 dollars constituera un niveau de résistance clé pour viser un nouveau record historique sur l’or, et poursuit :

« Il est particulièrement notable que la corrélation de l’or avec le dollar américain, les rendements des bons du Trésor et les actions soit actuellement faible, ce qui signifie que les prix sont largement guidés par les flux plutôt que par les facteurs macroéconomiques traditionnels, ce qui accroît la volatilité. Les récents développements fondamentaux méritent d’être suivis de près, car ils pourraient déterminer la direction future des prix. »

Il prévoit que l’or se négociera à court terme dans une fourchette de 4 000 à 4 250 dollars : « Le marché se concentrera sur les publications de données retardées susceptibles d’influer sur les anticipations de baisse de taux », a déclaré Wu, avant d’ajouter :

« Le consensus du marché table sur une augmentation des créations d’emplois, de 22 000 à 50 000, avec un taux de chômage stable à 4,3 %. Si les chiffres montrent que le marché du travail reste résilient, cela pourrait exercer une légère pression sur l’or. En vue de la réunion du FOMC du 10 décembre, le rapport sur l’emploi non agricole de novembre, qui sera publié le 5 décembre, sera encore plus déterminant. »

Wu a également souligné l’importance de la publication, mercredi, des minutes du Comité fédéral d’open market (FOMC) : « Si les minutes montrent que la plupart des responsables restent préoccupés par l’inflation et opposés à un assouplissement, l’or pourrait faire face à un vent contraire ; si, au contraire, les inquiétudes concernant le ralentissement économique sont mises en avant, cela pourrait lui apporter un soutien limité », a-t-il estimé.

Lundi après-midi, l’or s’est échangé dans une fourchette relativement étroite de 50 dollars et l’or au comptant a terminé la séance en baisse de 0,54 %, à 4 063,73 dollars l’once.