L’UE vise les transporteurs russes de GNL qui continuent d’utiliser les ports européens
Bruxelles, 5 décembre (Hibya) – Selon Politico, l’Union européenne cible les transporteurs russes de gaz naturel liquéfié (GNL) qui continuent d’utiliser les ports européens. Cette mesure empêchera les navires russes d’utiliser ces ports, même si le gaz n’est pas d’origine russe.
L’Union européenne souhaite empêcher les méthaniers russes d’utiliser un port belge pour expédier du gaz non russe dans le monde entier et rompre définitivement ses liens avec la flotte énergétique du pays.
Alors que l’UE renforce progressivement les sanctions visant à réduire les recettes du Kremlin provenant du gaz importé en Europe, une partie du secteur maritime russe est touchée.
Les services dits de transbordement, dans lesquels les ports offrent des « créneaux » à long terme pour décharger ou recharger des cargaisons de GNL, restent légaux dans le cadre de la nouvelle interdiction d’importation de gaz russe — à condition que le gaz ne soit pas d’origine russe.
L’exportation de gaz russe hors de l’UE est déjà autorisée et la nouvelle loi inclura progressivement sa réexportation vers l’Europe jusqu’à l’interdiction totale dans les prochaines années.
Cependant, les méthaniers russes peuvent encore utiliser ces services, ce qui signifie qu’ils peuvent transporter du gaz provenant des États-Unis, du Qatar ou d’autres pays. Environ deux tiers des importations gazières de la Belgique sont destinées au reste de l’Europe, notamment à l’Allemagne.
Le principal fournisseur de services de transbordement est Fluxys, l’opérateur belge du terminal GNL du port de Zeebruges près de Bruges. Il dispose d’un contrat de 20 ans avec Yamal LNG, un projet dirigé par Novatek, le deuxième producteur de gaz en Russie. Ce contrat court jusqu’en 2039.
Les méthaniers préfèrent souvent décharger leurs cargaisons dans les ports de la mer du Nord, car la route arctique vers l’Asie est recouverte de glace en hiver et infranchissable même pour les brise-glaces.
L’utilisation continue des ports européens, en particulier en Belgique, a suscité des critiques de plusieurs États membres et députés européens travaillant sur une interdiction plus large du gaz. Selon des sources, la Belgique a fait pression contre l’inclusion de ces services, estimant que les nouvelles règles couvrent déjà les projets russes de GNL.
La résistance persistante des députés a conduit à un compromis lors des négociations de haut niveau mardi. La Commission européenne a indiqué qu’elle chercherait à aborder la question dans le 20ᵉ paquet de sanctions contre la Russie, attendu au début de l’année prochaine.
Hibya Haber AjansıFrance News Agency