La Cour constitutionnelle d’Albanie annule la décision de révocation de Veliaj
Stockholm, le 4 novembre (Hibya) – La Cour constitutionnelle d’Albanie a statué lundi en faveur du maire de Tirana, Erion Veliaj, annulant la décision du Conseil des ministres de le révoquer ainsi que le décret présidentiel prévoyant de nouvelles élections dans la capitale.
Veliaj, placé en détention provisoire pour des accusations de corruption, a dénoncé la décision du gouvernement et le décret présidentiel ordonnant de nouvelles élections à Tirana, qualifiant cette mesure d’« acte inconstitutionnel ».
Il a comparé son cas à celui du maire de Tropoja, dans le nord de l’Albanie, qui, bien qu’en résidence surveillée dans le cadre d’une enquête pour corruption, continue d’exercer ses fonctions.
Le débat juridique s’est concentré sur la légitimité des raisons invoquées par le gouvernement pour sa révocation et sur la conformité de la procédure avec la loi.
La révocation de Veliaj avait été proposée par le Premier ministre Edi Rama au début du mois de septembre, lors de la présentation de son nouveau gouvernement après un quatrième mandat sans précédent.
Quelques jours plus tard, le conseil municipal de Tirana a voté en faveur de sa révocation, arguant qu’il ne s’était pas présenté au travail depuis plus de trois mois. La législation albanaise autorise la révocation d’un maire dans trois cas : violation de la Constitution ou des lois, condamnation définitive ou absence prolongée de plus de trois mois consécutifs.
Depuis son arrestation en février, Veliaj est en détention et ne peut pas remplir ses fonctions. Il est accusé de corruption, de blanchiment d’argent et de dissimulation de patrimoine.
Niant les accusations, Veliaj a affirmé que son arrestation était injuste. Dans une lettre adressée au conseil municipal, il a déclaré qu’il souhaitait assister à la séance consacrée à sa révocation, mais que sa demande avait été rejetée, ajoutant qu’il n’avait pas été officiellement informé de la décision.
Hibya Haber AjansıFrance News Agency