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Le président Donald Trump considère le Premier ministre hongrois Viktor Orban comme un modèle pour ses réformes ambitieuses lors de son second mandat – une sorte d’âme sœur politique. Quelques semaines après la décision des États-Unis d’imposer des sanctions à deux compagnies pétrolières russes, Trump accueillera Orban à la Maison-Blanche.

Orban se rend vendredi à la Maison-Blanche avec pour objectif d’obtenir une exemption aux sanctions. Des responsables au sein et en dehors de l’administration affirment que la possibilité d’une telle exemption n’est pas exclue, et que les relations étroites de la Hongrie avec la Russie et Trump constituent des facteurs favorables à Orban.

Accorder une exemption à la Hongrie reviendrait à affaiblir considérablement le régime de sanctions imposé par Trump à la Russie. Cela représenterait également un revers symbolique pour les dirigeants ukrainiens et européens, qui, depuis des mois, pressent le président d’accroître la pression sur Moscou.

Un responsable de l’Union européenne, qui a souhaité garder l’anonymat faute d’autorisation à s’exprimer publiquement, a déclaré : « Nous sommes habitués aux tentatives de saper l’unité européenne et nous savons que Trump apprécie les entretiens en tête-à-tête avec les dirigeants. » S’il accorde une exemption, « ce serait un signal symbolique adressé à Poutine et au reste du monde indiquant un manque de détermination à punir réellement la Russie. En pratique, toutefois, cela sera beaucoup plus difficile à concrétiser. »

Orban a qualifié les sanctions de Trump contre la Russie d’« erreur » et a soutenu que son pays n’était pas prêt à mettre fin soudainement à sa dépendance au pétrole russe en raison des conditions économiques. Le mois dernier, il a déclaré : « La Hongrie est très dépendante du pétrole et du gaz russes. Sans eux, les prix de l’énergie s’envoleraient, provoquant des pénuries d’approvisionnement. »

Compte tenu de la proximité entre Trump et ce dirigeant populiste qui a pris le contrôle de nombreuses institutions publiques et mis à l’épreuve la résilience de la démocratie hongroise, Trump pourrait être enclin à accorder une exemption à Orban.