Les consommateurs suédois boycottent les supermarchés en raison de la flambée des prix alimentaires
Stockholm, 25 mars (Hibya) – Après la plus forte hausse des prix alimentaires en deux ans enregistrée en février, des milliers de personnes à travers la Suède ont entamé lundi dernier un boycott d’une semaine des plus grandes chaînes de supermarchés du pays.
Grâce aux publications virales sur TikTok et Instagram, la campagne est devenue un sujet de débat national et un point de conflit politique.
Les protestataires attribuent la hausse des prix à un oligopole de supermarchés et de grands producteurs qui privilégient les profits au détriment des clients, ainsi qu’au manque de concurrence. Les supermarchés, eux, invoquent des facteurs tels que les guerres, la géopolitique, les prix des matières premières, les récoltes et les urgences climatiques.
Ce boycott en Suède s'inscrit dans une série de protestations contre le coût de la vie en Europe. Le mois dernier, en Bulgarie, les consommateurs ont également boycotté les grandes chaînes de distribution, ce qui aurait entraîné une baisse de près de 30 % du chiffre d’affaires. En janvier, un boycott en Croatie s’est étendu à la Bosnie-Herzégovine, au Monténégro et à la Serbie.
La campagne suédoise, lancée lors de la 12e semaine de l’année, appelait les consommateurs à cesser d’acheter dans les grandes enseignes comme Lidl, Hemköp, Ica, Coop et Willys pour protester contre la hausse des prix.
Sur les réseaux sociaux, on peut lire : « Nous n’avons rien à perdre, mais tout à gagner. Pendant que les prix explosent, les géants de l’agroalimentaire engrangent des milliards à nos dépens. »
Filippa Lind, l’une des figures du mouvement, affirme que les discussions sur le boycott sont omniprésentes, qu’elles soient favorables ou non. Étudiante à Malmö, elle dit agir à la fois comme personne affectée par des prix « absurdes » et par solidarité avec les autres.
Appelant le gouvernement à intervenir, elle déclare :
« Les politiciens doivent intervenir et briser cet oligopole qui provoque des prix élevés en raison du manque de concurrence entre les enseignes. »
Le groupe prévoit maintenant de poursuivre sa mobilisation avec un boycott de trois semaines ciblant Ica, leader de la distribution alimentaire, et le producteur laitier Arla, qui détiennent ensemble environ un tiers du marché. D’autres entreprises devraient ensuite être ajoutées à la liste de boycott.
Hibya Haber AjansıFrance News Agency