La Syrie rejoint la coalition dirigée par les États-Unis contre Daech
Washington, 11 novembre (Hibya) – Un haut responsable de l’administration Trump a confirmé que la Syrie rejoindra la coalition internationale formée pour lutter contre Daech. Ce développement marque un changement dans la politique étrangère des États-Unis au Moyen-Orient.
Cette annonce est intervenue après la rencontre du président Donald Trump avec le président syrien Ahmed al-Chara à la Maison-Blanche. Il s’agissait de la première visite d’un dirigeant syrien dans l’histoire du pays.
Dans une interview accordée à Fox News, al-Chara a déclaré que cette visite faisait partie d’une « nouvelle ère » de coopération entre son pays et les États-Unis.
Trump a exprimé son soutien à al-Chara, que le gouvernement américain qualifiait encore récemment de terroriste.
La Syrie deviendra le 90ᵉ pays à rejoindre la coalition mondiale visant à éliminer les éléments restants de ce qu’on appelle Daech et à stopper l’afflux de combattants étrangers au Moyen-Orient.
Après la rencontre, un haut responsable de l’administration a confirmé que le département du Trésor américain, en coordination avec les départements d’État et du Commerce, annoncera de nouvelles mesures visant à lever les restrictions économiques imposées à la Syrie et à offrir « de la clarté aux investisseurs ».
Dans le cadre de ces mesures, l’administration suspendra pendant 180 jours la loi César, qui imposait des sanctions à l’ancien gouvernement syrien depuis 2019.
Quelques heures après la rencontre, Trump a déclaré aux journalistes dans le Bureau ovale : « Nous voulons que la Syrie devienne un pays très prospère. »
« Et je pense que ce dirigeant peut y parvenir. J’y crois vraiment », a-t-il ajouté.
Les relations diplomatiques entre les États-Unis et la Syrie sont suspendues depuis 2012, mais les États-Unis permettront désormais à la Syrie de rouvrir son ambassade à Washington.
Il s’agit de la troisième rencontre entre les deux dirigeants, après des dîners organisés en mai lors du Conseil de coopération du Golfe et en septembre lors de l’Assemblée générale des Nations unies.
La visite d’al-Chara à la Maison-Blanche marque la dernière étape d’une réhabilitation spectaculaire de cet ancien djihadiste.
Il avait autrefois dirigé une branche d’Al-Qaïda, responsable des attentats du 11 septembre et d’autres attaques, avant de rompre avec le groupe.
Jusqu’à cette année, il était le chef du groupe islamiste armé Hayat Tahrir al-Cham, considéré comme organisation terroriste par les États-Unis, qui avaient mis sa tête à prix pour 10 millions de dollars.
Le département du Trésor américain a retiré al-Chara de la liste des « terroristes mondiaux spécialement désignés » la semaine dernière.
Devenu président intérimaire de la Syrie, al-Chara tente d’adoucir son image publique alors qu’il s’efforce de reconstruire le pays avec un soutien extérieur après 13 ans de guerre.
Hibya Haber AjansıFrance News Agency