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Pékin a également annoncé qu'il envisageait d'imposer des droits de douane sur les voitures à essence importées d'Europe.

Les importateurs de cognac de l'UE devront payer des droits de douane pouvant atteindre 39 % à partir du vendredi 11 octobre, une semaine après que les pays membres de l'UE ont voté pour imposer des taxes sur les voitures électriques chinoises.

Il y a moins de deux mois, Pékin a déclaré qu'il n'imposerait pas de droits de douane temporaires sur le cognac malgré des preuves de dumping.

Les actions des constructeurs automobiles et des producteurs de cognac européens ont chuté après l'annonce de la Chine. Les actions de BMW ont chuté de 3 % avant de se redresser, les actions du producteur français de spiritueux Rémy Cointreau ont chuté de plus de 9 %, les actions du propriétaire de Hennessy Cognac LVMH ont chuté de 6,8 % et celles de Pernod Ricard ont chuté de 4,6 %.

L'annonce est intervenue quelques mois seulement après qu'Emmanuel Macron ait tenté de convaincre le président chinois lors d'une visite officielle en Chine.

Macron a offert à Xi Jinping une bouteille spéciale de Louis XIII Cognac en reconnaissance de sa "position ouverte" sur l'enquête antidumping sur le cognac.

Cependant, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réaffirmé la détermination de l'UE à permettre à la Chine de continuer à vendre dans l'UE à condition que les entreprises chinoises ne recourent pas à des subventions publiques pour saper la production locale.

Les droits de douane permanents de l'UE devraient être mis en place d'ici novembre et les deux parties poursuivent les négociations.

Cependant, des sources au sein de l'UE craignent que Xi Jinping ne veuille pas faire marche arrière, comptant sur l'exportation de technologies vertes, des voitures aux panneaux solaires, en passant par les pompes à chaleur et les éoliennes, pour stimuler la croissance de l'économie chinoise.

Cette dispute se déroule également dans le contexte d'un éventuel retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis.

Mardi, la Chine a appelé les États-Unis à lever "dès que possible" les sanctions imposées à certaines de ses entreprises, certaines datant de la présidence de Trump en 2018.