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Le gouvernement bulgare craint que les restrictions, qui doivent entrer en vigueur le 21 novembre, ne perturbent l’approvisionnement en carburant, ne provoquent des pénuries et n’accroissent les tensions sociales dans le pays.

Les sanctions imposées par le président américain Donald Trump visent les principaux producteurs de pétrole russes, Rosneft et Lukoil. Leur application a déjà suscité des inquiétudes dans de nombreux pays européens dépendants de l’énergie russe. La raffinerie Lukoil Neftochim Burgas, qui couvre environ 80 % des besoins en carburant du pays, place la Bulgarie parmi les plus exposés.

Selon les sources de Politico, Sofia a contacté Washington pour clarifier la procédure d’un éventuel report des sanctions après le 21 novembre. Les autorités craignent que les banques refusent de traiter les opérations liées à la raffinerie, ce qui pourrait entraîner son arrêt. Une telle fermeture risquerait de provoquer une pénurie de carburant, des manifestations et une possible déstabilisation du gouvernement.

Cette situation fait partie d’un problème européen plus large concernant les actifs énergétiques russes. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a personnellement demandé une exemption, mais sa requête a été rejetée ; l’Allemagne, de son côté, a fait une demande similaire après avoir placé les filiales locales de Rosneft sous contrôle de l’État.

Entre-temps, Lukoil a annoncé avoir conclu un accord avec la société de négoce énergétique Gunvor pour vendre ses actifs étrangers touchés par les sanctions. L’accord doit être approuvé par l’Office américain de contrôle des avoirs étrangers (OFAC).