En Bulgarie, l’inquiétude publique augmente : l’indice de tension sociale atteint 6,09
Sofia, 22 octobre (Hibya) – L’indice de tension sociale en Bulgarie pour le troisième trimestre de 2025 a augmenté de 0,9 point pour atteindre 6,09, plaçant le pays dans la catégorie des « risques élevés et difficiles à contrôler ».
Ce chiffre, issu d’enquêtes réalisées par l’agence Myara pour le Centre d’analyse et de communication de crise par le biais d’entretiens en personne, par téléphone, en ligne et par SMS, reflète l’influence de nombreux facteurs sociaux, économiques et politiques entre le 1er juillet et le 30 septembre.
Selon l’étude, ce trimestre a été marqué davantage par des événements sociaux et quotidiens que par des développements politiques ou économiques. L’arrestation du maire de Varna a attiré l’attention du public et provoqué une agitation, notamment dans les médias et sur les réseaux sociaux. Néanmoins, la criminalité et d’autres incidents restent les principaux moteurs de la tension sociale.
Sur le plan économique, le chômage demeure faible, sans atteindre une pénurie critique de main-d’œuvre. L’inflation augmente progressivement, mais sans atteindre des niveaux dangereux. Le taux de corruption reste parmi les plus bas de l’Union européenne, ce qui a un effet positif sur l’indice. Le nombre de crimes signalés par habitant est limité, mais la faible confiance envers le gouvernement et les forces de l’ordre peut entraîner une sous-déclaration.
Les données sociologiques montrent un scepticisme persistant envers le gouvernement et le parlement, tandis que la présidence continue d’être perçue plus favorablement par le public. Les opinions sur les finances personnelles sont partagées entre dégradation et stagnation, et peu s’attendent à une amélioration. Les attentes concernant la hausse des prix demeurent fortes, reflétant une inquiétude persistante parmi les citoyens.
Les nouvelles négatives dominent légèrement dans les médias, tandis que les publications critiques sur les réseaux sociaux sont plus visibles. Les incendies estivaux, la pénurie d’eau, les conflits politiques, la hausse du salaire minimum et la future introduction de l’euro figurent parmi les principaux sujets publics. La sécurité routière reste une source récurrente d’inquiétude et un facteur aggravant de la tension sociale.
Les analystes prévoient qu’au quatrième trimestre, notamment en lien avec les développements politiques, la tension sociale augmentera. Des troubles supplémentaires sont attendus avant et après l’introduction de l’euro, ce qui pourrait accentuer le mécontentement du public.
Hibya Haber AjansıFrance News Agency